Pourquoi l'éolien ?
LUTTER CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Le changement climatique s’observe désormais au quotidien dans le monde : augmentation de la température moyenne, fonte des glaces entraînant l’augmentation du niveau des océans, inondations plus fréquentes avec l’augmentation des précipitations, acidification des océans… Les rapports du GIEC, groupe d’experts de l’ONU sur l'évolution du climat, le confirment chaque année.
DIMINUER LA CONSOMMATION D'ÉNERGIES FOSSILES POUR BAISSER LES ÉMISSIONS DE CO2
Pour lutter contre le réchauffement climatique, la France doit donc diminuer sa consommation d’énergies fossiles. On parle d’énergies fossiles lorsque la ressource utilisée pour produire de l’énergie est épuisable : pétrole, du gaz, du charbon et de l’uranium. Très souvent les énergies fossiles utilisent la combustion de ces ressources pour générer de l’énergie, ce qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.
A l’inverse, les énergies renouvelables sont inépuisables. C’est le cas du vent, de l’eau, de la lumière ou la chaleur du soleil, de la géothermie et de la biomasse. Les énergies renouvelables représentent une chance de limiter notre impact sur l’environnement.
La France possède le deuxième gisement éolien européen après la Grande-Bretagne. C’est l’une des énergies renouvelables les plus matures, indispensables pour atteindre rapidement les objectifs que la France s’est fixés.
POURQUOI DIVERSIFIER LES SOURCES D'ÉNERGIES EN FRANCE ?
Ce qu’on appelle le mix électrique, c’est la répartition des différentes sources d’énergies qui sont utiles à la production d’électricité. En France le mix électrique est constitué majoritairement d’électricité issue de l’énergie nucléaire (70,6% en 2019). L’électricité issue des énergies renouvelables représente 21,5%, le reste étant issu de la combustion de fioul, de charbon et de gaz.
Au-delà du débat sur le nucléaire et sur sa dangerosité, c’est notre dépendance actuelle à une seule énergie qui pose défi.
La raréfaction de l’eau avec les sécheresses qui se multiplient sont un enjeu sérieux dans le futur et déjà maintenant car les centrales nucléaires ont besoin d’être refroidies par les cours d’eau, et d’une grande quantité d’eau. Déjà à l’été 2020, plusieurs réacteurs ont du être arrêtés de ce fait. Par ailleurs, l’énergie nucléaire a besoin d’uranium, qui est importé de l’étranger. Enfin, de nombreuses centrales nucléaires arrivent en fin de vie, le maintien de l’énergie nucléaire nécessiterait des coûts très importants de réinvestissement, qui vont augmenter le prix de cette énergie.
La stratégie de la France est donc de diversifier ses sources d’énergies : augmenter la part d’énergies renouvelables et ramener à 50 % la part du nucléaire d’ici 2035.
DES OBJECTIFS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX AMBITIEUX POUR LUTTER CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
UNE MOBILISATION MONDIALE
En décembre 2015, le premier accord mondial sur le climat juridiquement contraignant pour ses pays signataires s’engageant dans la lutte contre le changement climatique, est signé. C’est l’Accord de Paris, signé lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21). Ces pays s’engagent à limiter le réchauffement « bien au deçà de 2°C ».
ET LA FRANCE ?
Pour traduire ses engagements, la France s’est fixée des objectifs ambitieux :
La « Loi de la transition énergétique pour la croissance verte » a été promulguée le 18 août 2015. Elle prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020, et à 32 % en 2030.
Pour traduire la loi en plan d’action concret, en juin 2017 la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) est élaborée. Il s’agit d’un outil de pilotage qui a pour but de fixer des priorités d’actions en terme d’énergie. Elle doit être révisée tous les 5 ans. Les quatre objectifs de la PPE sont :
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Faire baisser la consommation d’énergie,
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Réduire l’usage des énergies fossiles,
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Diversifier le mix énergétique,
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Développer l’emploi,
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Renforcer le pouvoir d’achat.
La programmation actuelle a été lancée le 21 avril 2020. Elle fixe notamment des objectifs quantitatifs pour la filière éolienne terrestre : la capacité éolienne terrestre devra ainsi atteindre 24,1 GW fin 2023 et entre 33,2 GW et 34,7 GW en 2028. En 2018 c’était 15,3 GW qui étaient raccordés en France.
L'éolien, comment ça marche ?
LE FONCTIONNEMENT D'UNE ÉOLIENNE
LA FONDATION
D’une profondeur moyenne de 3,5 mètre pour un diamètre maximal de 25m, elle est constituée de ferraillage d’acier et de béton. Sa mise en œuvre prend environ 2 mois.
LE MÂT
Supportant l’ensemble des équipements, il est constitué de plusieurs tronçons en acier ou en béton fixés au sol sur la fondation en béton.
LE ROTOR
Cette partie tournant sous l’action du vent, est composé de trois pales et d’un moyeu. il est entraîné par l'énergie du vent et relié à la nacelle par le moyeu.
LA NACELLE
Montée au sommet du mât, elle abrite les équipements qui produisent l’électricité à partir de la rotation de l’axe du rotor. L’énergie mécanique est alors convertie en électricité par une génératrice. Un transformateur situé dans la nacelle ou au pied du mât permet ensuite de distribuer l’électricité produite vers un point de livraison.
LE FONCTIONNEMENT D'UN PARC
Un parc éolien intègre les éoliennes, les postes de livraison et le réseau électrique qui relient ces différents éléments.
Il s’agit d’un réseau privé appartenant à l’exploitant du parc.
Ce poste de livraison privé est raccordé au réseau public géré par le gestionnaire de réseau, (ENEDIS ou RTE en fonction de la puissance du parc) et assure le transport de l’électricité jusqu’à un poste source depuis lequel l’électricité est distribuée.
LES ÉTAPES DE LA PROCÉDURE
LES ÉTAPE D'UN PROJET
6 grandes étapes constituent la vie d’un parc éolien :
IDENTIFICATION DU SITE
Elle correspond à l’identification d’une zone favorable à l’implantation d’un parc éolien en croisant différents critères : un bon gisement de vent, un accord des acteurs locaux et une compatibilité avec les enjeux écologiques et paysagers déterminés par des bureaux d’études indépendants.
LA PHASE
D'INSTRUCTION
Période durant laquelle le dossier du projet de parc éolien est étudié par l’administration afin de recevoir une autorisation. Elle inclue aussi la période d’enquête publique qui permet de rendre consultable l’ensemble du dossier de dépôt par le public.
LA PHASE DE CONSTRUCTION
La phase de construction est la phase durant laquelle le développeur construit le parc éolien, ses accès et son réseau.
LA PHASE
D'EXPLOITATION
Elle correspond à la période où le parc produit de l’électricité qui est injectée sur le réseau public et qui peut être distribuée. Il s’agit de la période la plus longue de la vie d’un parc éolien car elle dure entre 20 et 25 ans.
LES DIFFÉRENTS ACTEURS DE L’ÉLECTRICITÉ EN FRANCE
Il existe différentes entitées dans les métiers de l’électricité : les producteurs, les distributeurs et les fournisseurs.
LES PRODUCTEURS
Les producteurs sont les propriétaires des installations permettant de produire de l’électricité, c’est le cas de wpd.
LES DISTRIBUTEURS
Les distributeurs sont également appelés gestionnaires de réseaux, et gèrent la distribution et le transport de l’électricité des postes sources où sont injectés l’électricité produite jusqu’au réseau de distribution des communes. Il s’agit d’ENEDIS ou de la SICAE dans le cas de la Haute-Somme.
LES FOURNISSEURS
Les fournisseurs d’électricité se chargent d’acheter l’électricité sur le marché et de le revendre aux particuliers, aux collectivités ou aux entreprises.